jeudi 28 juillet 2011

Kamsar au quotidien… les bons côtés et les défis !


Kamsar, le 28 juillet 2011
Plusieurs d’entre vous nous demandent comment c’est ici. C’est extrêmement difficile à décrire, mais on fera de notre mieux au cours de quelques posts, parsemés ici et là, pour vous plonger dans notre quotidien rempli de découvertes, de défis et de situations cocasses! On a réuni plein de petits moments et de descriptions.
Tout d’abord, nous avons deux gardiens : Mamadou et Kabah. Mamadou travaille de jour et il s’occupe de notre jardin. Kabah travaille de nuit… mais il dort autant que nous! Il nettoie la cour et lave la voiture.
Anecdote avec Mamadou : Le gardien doit être à la maison un peu avant 7h30 pour ouvrir le portail à Nicholas. Après quelques matins de retard, Nicholas lui rappel qu’il doit arriver à l’heure. Son excuse : il habite loin! En réalité, il habite à peut-être 20 minutes à pied! Résidents de la rive-sud ou de la rive-nord, vous essaierez cette excuse lors de votre prochain retard au travail!
Anecdote avec Kabah : la communication est plus difficile puisque sa connaissance du français est plutôt rudimentaire… c’est dommage puisqu’il est jeune et il a l’avenir devant lui… Par contre, nous lui avons fait découvert les Mr.Freeze ; je crois qu’il aime bien!
En ce moment, c’est la saison d’un genre de petits fruits surets qui tombe des arbres. Évidemment, on a un tel arbre dans la cour, mais tout juste sur le bord de la clôture, alors les fruits tombent dans la cour et devant le portail. Ce fruit a l’air… prisée (c’est difficile de décrire à quel point!) par les enfants du quartier! Il y a donc des rassemblements d’enfants avec des chaudières qui amassent ces fruits! Ils sont si énervés qu’ils poussent même dans le portail pour tenter d’amasser ceux qui sont dans notre cour! C’est assez intense!
Outre ces fruits méconnus, dans notre cour, nous avons des ananaiers et un bébé baobab…!
Dans Kamsar, on retrouve une toute autre panoplie d’animaux qu’au Québec. Des chèvres en liberté dans la rue, des poules (aussi en liberté!), des grenouilles (après la pluie, on n’entend que ça!), des serpents, des lézards, des chenilles (Nic dit qu’après nos ‘’killer sheeps’’ islandais, il y a maintenant les ‘’killer caterpillars’’ guinéens. Voir la photo!), des vautours, la gamme complète de fourmis et d’araignées, des oiseaux exotiques et aussi… des maudites coquerelles! Pour elles, nous avons une technique présentement infaillible pour les attraper qui consiste en :
1-    une canne vide de raviolis au bœuf
2-    un carton dur
3-    une toilette (A.K.A. la glissade d’eau des coquerelles!)
Faites aller votre imagination pour comprendre la technique!
  
Avant de venir en Afrique, tout québécois dira qu’il connaît ça les nids de poule. Toutefois, arrivé ici, on découvre que c’est possible que la route présente de plus gros trous et sur une fréquence beaucoup plus rapide! Le pick-up est plus qu’essentiel et malgré tout, ça brasse! Pour citer un enfant expatrié : ‘’ici, ce sont des nids d’autruche!’’ (voir la photo!)




En Guinée, pour installer l’internet, trois personnes sont requises :
1-    le gars qui divise le signal téléphonique
2-    la fille qui amène le boîtier pour le signal
3-    le gars qui connecte le réseau
Au fond, c’est pas SI pire!
Depuis que nous sommes arrivés, Annick brise plusieurs trucs dans la maison… elle dit que ce n’est que de la malchance et que tout est vieux. Toutefois, vient un jour où elle coupa le signal câblé pour au moins 3 maisons d’expats… En fait, c’est plutôt le technicien qui l’a fait, mais… On vous explique, en revenant de sa marche matinale, Annick trouve un technicien dans une échelle qui semble installer le câble. Étant donné que nous n’avions pas demandé cette installation, Annick explique du mieux qu’elle peut à un guinéen qui comprend plus ou moins le français que nous n’avons pas demandé le câble et que nous n’avons même pas de télé. Le technicien lui dit ‘’d’accord madame! Je vais débrancher ce que je viens de faire.’’ Croyant avoir fait une bonne affaire, elle rentre à l’intérieur et n’y repense plus. Toutefois, lors d’un 5@7, les expats commencent à raconter qu’ils n’ont plus le câble depuis la journée où le technicien est passé à la maison (mais ça, il n’y a que Annick qui sait…!). Tout bonnement, Annick raconte son histoire avec le technicien du câble. Deux expats se rendent à l’avant de la maison pour se rendre compte que celui-ci avait coupé le signal pour TOUT LE MONDE! Une semaine et plusieurs coups de téléphone plus tard, le câble n’est toujours pas revenu…! OUPSIE!
*** Développement depuis la première rédaction : En réalité, lorsque le technicien est venu, il a volontairement débranché la boîte qui donne le câble pour quelques maisons afin de… soit la revendre ou l’installer ailleurs (chez des amis, par exemple)… c’est aussi ça Kamsar… la corruption. Tout compte fait, on a tous eu le câble après deux semaines de plaintes et d’enquêtes!
Peu de temps après l’arrivée de Annick, nous sommes allés à la réunion de parents de l’école des expats pour qu’Annick puisse se présenter et annoncer qu’elle allait prendre la comptabilité de l’école. Durant cette réunion, tout le monde criait, parlait en même temps, c’était le chaos, mais tout semblait très normal et tout le monde était heureux, nous par contre, déstabilisés et dans l’incompréhension total face à ce chaos pour des questions de base!
À Kamsar, on reçoit un bateau par deux mois qui comporte beaucoup de nourriture américaine et européenne. C’est ainsi qu’après 1 mois, il peut y avoir certains biens de base qui ne sont plus disponibles, comme par exemple, du pain brun! Lorsque le bateau est déchargé, tous les expats se passent le mot et font des provisions! Même chose lorsqu’un bœuf se fait abattre : c’est la fête! On se passe le mot et on fait des provisions de viande! Morale de cette histoire : lorsque l’on voit quelque chose qui nous plaît, on doit l’acheter en grande quantité et en congeler!
Dans la même veine que le point précédant, malgré qu’il y ait beaucoup de fruits et de légumes ici, on doit bien en connaître les saisons pour chacun. Par exemple, les mangues durent 2 mois. On doit donc congeler pour le reste de l’année! On vous assure, ça occupe une bonne partie des journées d’Annick que de courir après la nourriture et de la préparer pour le congélateur!
Allez, on en garde pour une prochaine fois! On vous met aussi en prime une photo de notre statue Nimba, le symbole de la Guinée ainsi qu'une photo de la plage de Sobane.
On vous embrasse!
Annick et Nic
P-S : On a maintenant un chaton! Il s’appellera soit ‘’Fote’’ ou Belzébuth!
                                         

jeudi 21 juillet 2011

La pluie et les chutes


Kamsar, le 21 juillet 2011

Une nouvelle incroyable doit être annoncée.  Une nouvelle qu'il nous est impossible de passer sous silence.  Mesdames, messieurs, nous avons le câble !  Nic peut enfin écouter le tour de France et Annick peut voir des émissions québécoises comme Fortier sous-titrées en français.  Que de bonheur !

Sinon, nous avons été plus tranquilles dernièrement, Annick ayant usé beaucoup d'énergie pour se débarrasser d'une tenace bactérie qui semble enfin faillir.

Malgré cela, nous avons poussé nos explorations un peu plus. Nous sommes partis avec d'autres expats (expats = expatriés = blancs = Fotés) voir des cascades dans la brousse. L'aventure valait la peine comme vous pouvez le voir sur la photo. En étant sur les lieux, nous avons eu la chance de rencontrer nos nouveaux amis du moment, soit une horde de petits monstres qui voulaient se faire prendre en photo (comme vous pouvez le voir sur la 2e photo !). Un bel après-midi à traverser les petits villages et les rizières.

Certains d'entre vous ont peut-être lu qu'une tentative de coup a eu lieu contre le président du pays il y a deux jours. Nous tenons à rassurer nos lecteurs (et surtout nos mamans) que nous sommes en parfaite sécurité et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter à Kamsar. Le seul impact à Kamsar de cette tentative manquée contre le président est que les Guinéens avaient une ''raison'' de moins travailler pour pouvoir en discuter avec leurs collègues.

Un moment fort est à prévoir à Kamsar dans les prochaines semaines. Nous avons obtenu la confirmation que nos effets personnels sont bien à bord du bateau qui partira dans 2 jours vers Kamsar. D'ici quelques semaines, ce sera Noël à Kamsar à la maison F-9 !

Avant de vous dire à la prochaine fois, il faut que je mentionne que si vous achetez des masques anciens africains et que vous les placez dans le congélateur pour éviter les termites potentielles, il faut se souvenir que vous les avez placé là. La face de Annick qui a fait le saut en ouvrant la porte pour voir une grosse tête de monstre africain vallait au moins 1 million de dollars !




On vous embrasse !

Annick et Nic

dimanche 10 juillet 2011

Toujours plus de découvertes


Kamsar, le 10 juillet 2011

Par quoi commencer ce message ?   Commençons tout d’abord par mentionner que la nourriture ici (et/ou la poussière et/ou l’hygiène et/ou la propreté et/ou l’eau de la douche et/ou pleins d’autres agents pathogènes) peut lancer de bons défis à nos systèmes.  Mais comme dit la phrase célèbre :  Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort !

On va être TRÈS forts en revenant !

Ceci étant dit, on est allé à la plage le weekend passé.  Après près de deux heures sur la route et en brousse, on s’est installés devant l’océan, les pieds dans le sable blanc sous un cocotier.  L’endroit est sauvage, voire désert.  Les seules présences humaines sont celles des pêcheurs Guinéens qui sont fiers de montrer leur prise du jour.  Le repos, la détente, le bonheur.
Encore plus important que la plage, il y a l’orphelinat.  Une structure imposante qui accueille environ 40 résidents permanents et qui offre la nourriture et l’éducation à près de 400 jeunes.  On est allé leur dire bonjour et les informer que nous serons de retour pour offrir notre temps.  Ce sera notre façon de nous impliquer ici.  On va donner des sourires à ces petits monstres adorables.

Sinon, c’était le travail, la découverte de Kamsar et le sport.  Nic est allé jouer au tennis hier et il a dû perdre 6 livres en eau, mais quand l’hydratation est le principal obstacle à faire du sport 365 jours par an, c’est qu’il n’y a vraiment aucun problème !

Pendant que j’y pense, il ne faut pas passer sous silence le marché.  Je sais que nous en avons déjà parlé précédemment, mais cette fois-ci, je place l’emphase sur la façon d’agir de Annick quand on ère dans les allées.  D-É-L-E-C-T-A-B-L-E !  Malgré le fait qu’elle ait beaucoup voyagé, dès qu’on arrive au marché, elle passe dans un état second.  Elle observe tranquillement, mais n’observe pas en même temps.  Elle ne répond pas aux questions, elle ne peut plus prendre de décision…  Il faut comprendre qu’on est vraiment renversé par les gens partout et par le chaos quand on se perd dans le marché… D’entendre les ‘Foté’ tout le temps, de se faire klaxonner par les motos qui passent et de se faufiler en évitant les trous de boue et les millions de mouches ne peut qu’être loin de ce à quoi nous sommes habitués. 
Malgré tout, quand on peut avoir pour 3,40$ CDN, 3 grosses mangues, 1 paquet d’échalotes, 3 gombos (vraiment pas très bon en passant), 3 avocats, 4 concombres libanais, 2 ananas, 3 limes, 3 aubergines et 1 petit sac de piments forts, on peut juger que ça vaut la peine !  Le pire, c’est que cette liste n’est même pas une exagération.  TIA.

À chaque jour qui passe, on s’approche de la saison des pluies de plus en plus.  Il pleut de plus en plus et de plus en plus fort (oui, c’est possible apparemment).  Pour faire un calcul logique facile (pour les comptables) :  Il tombe 4 mètres de pluie par année et tout tombe entre juin et septembre.  Faites le calcul !  Mais rappelez-vous au moins que lorsqu’il pleut, il fait quand même 25 degrés dehors et qu’on arrive à bronzer (en fait, Annick arrive à bronzer parce que Nic est toujours blanc !).

On pense à vous et on vous embrasse !

Annick et Nic