mardi 30 août 2011

Le Ramadan est terminé!


Kamsar, 30 août 2011

C’est vrai, ça fait longtemps que nous n’avons pas donné de nouvelles…!  Nous avons été bien occupés durant les derniers jours!

Tout d’abord, nous avons défait nos 49 boîtes arrivées à la maison le 18 août! C’était comme Noël! Nous retrouvions des tonnes de choses presque oubliées! Les cadres sont maintenant sur les murs (c’était toute une tâche dans des murs de béton de 6 pouces. L’originalité était de mise!) et nous sommes bien installés! La cour a été améliorée de notre grand hamac double. Quel bonheur! Bien sûr, l’arrivée de deux grosse boîtes remplies d’articles ayant une certaine valeur présentait un défi de logistique incroyable. 3 douaniers, quelques 8 employés de la CBG et du port, la responsable des expats, plus tous les curieux qui s’étaient attroupés au portail! C’était un peu le chaos! (Voir les photo!) L’expérience africaine à son meilleur!



  
Nic est finalement allé se faire couper les cheveux hier! En gros, c’est dans un cabane de bois sur le bord de la rue principale! Les fenêtres sont des trous dans le bois, il y a plein, plein de fils qui pendent du plafond (ceux des clippers et des lumières) et les dimensions de la cabane doivent être d’environ 3mx3m! Il y avait 5 coiffeurs là-dedans, les chaises étaient toujours pleines et ça roulait! Nous avons même rencontré un monsieur qui avait étudié à Montréal! L’ambiance du salon de coiffure est donc vraiment universel! Racontons donc maintenant la coupe de cheveux de Nic. Nic arrive là-bas et demande aux coiffeurs s’ils coupent les cheveux de blancs (parce que c’est franchement different!) et s’ils font autre chose que juste raser (parce qu’ici, les hommes sont tous rasés ; tout d’abord au clipper, mais ensuite, à la petite lame…!). Le coiffeur qui semble en charge rit un peu et lui dit que c’est possible! Nic s’assoit sur la chaise, inquiet comme jamais avec Annick  qui se retient pour ne pas éclater de rire! Puisque oui, oui, nous étions 11 dans cette cabane là! Tout c’est finalement bien passé et Nic n’a plus de coupe précise, mais a au moins les cheveux plus courts et plus propres! Pour 1,50$, c’était parfait!

Ce week-end, nous sommes allés rendre visite aux 26 orphelins de la Maison des enfants à Sobanet (environ 2h15 de route à partir de Kamsar) (http://www.maisondesenfants.com/fr/index.php?c=2). Nous avons fait connaissance avec eux et joué à quelques jeux! Les enfants ont entre 3 ans et 14 ans et ils sont super gentils. Outre l’orphelinat, la Maison des enfants offre l’école à 420 jeunes des environs. De plus, ils offrent le diner à tous les écoliers. Nous allons y retourner très bientôt et commencer à leur apporter tout le materiel acheté au Canada. Les livres de lecture seront d’autant plus utiles puisqu’ils veulent mettre sur pied une bibliothèque dans l’école de la Maison des enfants! Nous les aiderons aussi avec leur comptabilité, donc c’est super! Nous ne nous sommes pas risqués avec la caméra cette fois-ci, mais c’est certain qu’une prochaine fois, nous allons prendre des photos!
Coucher de soleil sur le retour de Sobanet
Le Ramadan se termine aujourd’hui! Retour à la normale demain! Gens plus en forme et moins fatigués! Les gens sont heureux de leur jeûne accompli et tout le monde est beau en cette journée de fête. On vous donnera des nouvelles des festivités de la soirée qui s’annonce.

Dans nos temps libres, nous avons débuté la planification de notre prochain voyage qui sera en décembre. On ne vous dit pas où tout de suite, mais ce ne sera pas Montréal tout de suite… Donc on aura plus d’aventures à vous raconter à notre retour un peu plus tard !

Donc, voilà pour Kamsar! Donnez-nous aussi des nouvelles du Canada!

Oh, avant la fin, Nic voulait absolument mentionner qu’il a peut-être trouvé un professeur pour lui enseigner le chinois. Il y a un restaurant chinois en ville (oui oui, vous avez bien lu et non, nous n’irons pas manger là!) et Nic est allé demander des cours. Première leçon: Demain soir. Il y aura certainement des histories à raconter après tout celà ! Surtout que le professeur en question ne parle pas très bien le français et qu’il est coréen d’origine. Bref, à suivre !

On vous embrasse!
Annick et Nicholas

mercredi 17 août 2011

Comment soigner un animal domestique en Guinée


Kamsar, 17 août 2011

C’est vrai que nous avons beaucoup parlé de notre chat dernièrement, mais il occupe nos soirées et week-ends pluvieux. Et là, nous avons une bonne histoire qui décrit bien la vie en Guinée à travers tous les problèmes de notre chaton! Donc, tout d’abord, Nic ramène un chaton abandonné à la maison. Nous sommes énervés, donc on le rentre dans la maison sans trop se poser de questions. Le lendemain, on lui donne un shampooing question de le rendre tout propre et ça commence à bouger dans son pelage… En panique, nous le mettons dans une boîte et dans la voiture (bon… nous étions vraiment paniqués!) Nous essayons de rejoindre un vétérinaire de toute urgence ne sachant pas quoi faire. Sur les 3 vétérinaires de notre liste de numéros de base à Kamsar, un seul nous répond en nous disant qu’il nous rappellera dans les prochaines minutes. Évidemment, il ne rappelle pas! Leçon numéro 1 : s’il dit qu’il va rappeler, il ne rappellera pas. Nous reprenons finalement notre calme et lui refaisons un shampoing armé d’une pince à sourcils afin d’attraper ce qui bouge. Quelle horreur! Mais nous le sauvons et il est maintenant tout propre. Durant ce temps, nous sommes en conditionnement de litière. Une boîte de litière faite maison avec aussi de la litière maison : du sable… Nous ne trouvons pas de litière à Kamsar. Rapidement, la maison est rendue un vrai carré de sable! Bien que la solution est loin d’être idéale, leçon numéro 2 : à Kamsar, le système débrouillardise peut être sollicité à tout moment! On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a! Une semaine plus tard, notre chaton commence à se gratter les oreilles avec une force assez intense. Après quelques jours, nous découvrons que ça s’étend et qu’il se gratte si fort que ça fait des galles. Nous cherchons sur Internet sans vraiment être capable d’identifier le problème. Heureusement, une amie de Nic est vétérinaire, donc on lui écrit pour avoir des conseils sur quoi faire, quoi trouver, etc. (Merci Mel pour tes conseils et ta patience! Mais nous savons tous les trois que tu as appris la patience à un très jeune âge et ce dans les meilleures conditions : Kamsar!) Elle nous conseille du mieux qu’elle peut. On part donc pour la pharmacie guinéenne (pas celle de la CBG) à la recherche des produits qu’elle nous a recommandé.  La pharmacie, comment la décrire? Une petite pièce pas éclairée avec quelques boîtes derrière un comptoir et clairement pas un pharmacien derrière celui-ci! Leçon numéro 3 : il est grandement préférable de ne pas être malade à Kamsar! Finalement, ils n’ont pas exactement ce que l’on recherche, mais ils ont autre chose. Nous le notons et réécrivons à l’amie de Nic. Entre temps, nous avions aussi parlé à un vétérinaire guinéen qui était venu examiner Fote à la maison. Sans vous expliquez tout le diagnostic, il disait totalement le contraire de ce que nous avait dit l’amie de Nic (et ce sur plusieurs autres sujets concernant les chatons) et aussi de ce que nous avions pu lire sur Internet. Mais la meilleure, c’est lorsque nous lui avons montré le coupe-griffes qu’une expat nous avait prêté en lui demandant s’il pouvait nous montrer à le faire. Il n’avait définitivement jamais vu cela de toute sa vie! Finalement, nous allons le faire nous-mêmes! Ce « vétérinaire » nous a tout de même apporté des médicaments avec des noms qui existent sur Internet et qui semblent être dans la veine du problème à régler. Toutefois, sa posologie était très douteuse! Leçon numéro 4 : parfois, c’est préférable de ne PAS faire appel à un « spécialiste » puisqu’il peut se révéler être un charlatan! Ha oui, entre temps, une expat nous a trouvé plein de vrai litière : un vrai charme! Donc, voilà, on s’occupe de la bête maintenant!

Dans un autre registre, Nic a maintenant les cheveux longs de près de 3 mois! Il repousse l’inévitable depuis trop longtemps maintenant, celui d’aller voir un coiffeur guinéen! C’est drôle puisqu’il ne fait pas confiance à Annick pour lui couper! Il préfère se raser qu’il dit! ; - ) Nous vous tenons au courant : l’action est imminente!

Dans le dernier post, nous vous parlions de notre fameux cargo. Plus d’une semaine a passé depuis ce post (et 3 semaines depuis l’arrivée du cargo au port) et nous n’avons toujours pas nos effets personnels qui sont coincés à la douane gérée de façon vertueuse et rapide (lire, tout le contraire!). Semble-t-il que ce sera demain s’il ne pleut pas… mais nous n’y croyons plus! Comme nous a dit un grand sage Français qui vit en Guinée depuis très, très longtemps : « L’Afrique de l’ouest, c’est l’école de la patience, mais la Guinée, c’est l’université! »

On vous embrasse!
Annick et Nic

Énorme arbre chez nos voisins qui sera bientôt coupé

mardi 9 août 2011

Bientôt le cargo!


Kamsar,  9 août 2011

Bon, bon, quoi de neuf depuis la dernière fois? C’est assez tranquille ici puisqu’il pleut beaucoup. Nous sortons donc moins. C’est une période plus tranquille sur les découvertes. Au moins, nous avons notre chaton (« Fote ») qui nous occupe amplement! Pas toujours facile à dresser ces petites bêtes là!
Bon, bon, quoi de neuf depuis la dernière fois? C’est assez tranquille ici puisqu’il pleut beaucoup. Nous sortons donc moins. C’est une période plus tranquille sur les découvertes. Au moins, nous avons notre chaton (« Fote ») qui nous occupe amplement! Pas toujours facile à dresser ces petites bêtes là!

Le bateau contenant nos effets personnels est arrivé au port, mais pas encore à la maison! Ils doivent tout dépaqueter et ensuite, nous apporter notre grosse boîte! Évidemment, tout ça n’est pas simple et surtout pas en Afrique! De plus, semble-t-il que les douaniers seront présents pour l’ouverture de la boîte et demanderont toutes sortes de taxes et aussi des biens qui sont dans notre conteneur. On vous en reparle! Le tout DEVRAIT se passer cette semaine (scénario optimiste!)

Présentement dans le monde musulman, c’est le Ramadan et Kamsar n’y échappe pas! C’est ainsi que personne ne mange ni ne boit du lever au coucher du soleil. Avec la chaleur extérieure, ce n’est pas toujours facile. De plus, ça donne une raison à tous de travailler un peu moins fort puisqu’ils sont fatigués et de quitter le travail plus tôt! Ça nous vaut aussi quelques regards et quelques remarques lorsque nous allons acheter du pain en plein jour. Nous faisons tout de même attention de ne pas manger nos pâtisseries dans la rue en y revenant! Nous attendons d’être à la maison.

Est-ce que nous vous avons déjà parlé de la banque ici? C’est le début du mois, donc paie, donc banque. Bon, par où commencer? Tout d’abord, les paies sont déposées dans des comptes de banque comme au Canada. On se doit de le préciser : il y a quelques années, des expats ici ont connu la livraison d’un camion (pas un camion sécurisé!) rempli d’enveloppes brunes contenant les paies de 2500 employés directement sur le lieu de travail et sans trop de contrôle! En plus, c’était les gens du service de la paie qui allait chercher l’argent et qui ensuite la distribuait. Au fond, ils auraient bien pu disparaître avec le camion! Revenons à la banque! Étant donné que Nic et moi, n’avons toujours pas de carte de guichet (nous les avons demandé il n’y a qu’un mois et demi!), nous devons passer au comptoir pour retirer. Imaginez-vous une vieille banque vue dans un film avec une vitre pour séparer le client du banquier. Donc, une fois arrivé au comptoir, nous devons se faire un chèque à nous-mêmes du montant que nous désirons retirer (ouin… on ne l’a toujours pas compris celle-là!). Étant donné que nous retirons de gros montants, nous devons passer dans une autre pièce pour obtenir notre argent. Le meilleur s’en vient! Nous entrons dans la pièce et à notre gauche, il y a une autre division dans laquelle une machine (ainsi que deux personnes qui supervisent la machine) compte les liasses d’argent. Ces liasses sont par la suite, empilées à la vue de tous, sans contrôle, sans cadenas, sans rien. On doit s’amener un sac opaque pour revenir à la maison afin d’y mettre tout l’argent. Disons que 1 million GNF (soit environ 145$) en coupure de 10 000 GNF, ça monte rapidement!

Ces jours-ci, nous nous torturons beaucoup avec la bouffe! Nous avons le goût de manger tout ce que nous n’avons pas et il y a beaucoup de choses! Pour se sustenter, nous avons au moins pu préparer de l’indien avec nos épices indiennes. Miam, miam!

On vous embrasse!
Annick et Nic