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Les nouveaux africains! |
Kamsar, 30 septembre 2011
On débute d’abord en vous disant qu’ici les journées sont toujours aussi longues et qu’il fait toujours aussi chaud… juste comme ça! ; - ) Plus sérieusement, profitez des couleurs et des randonnés automnales ; elles nous manquent!
Depuis le dernier post, Annick a su dénicher quelques petites tâches pour bien occuper son temps. Tout d’abord, elle enseigne à notre jardinier à lire et à écrire! Un petit cours à chaque jour! Il est très bon et il est bien motivé! Surtout que pour l’encourager, il a droit a un grand verre d’eau fraîche (ça l’air étrange, mais pour lui, c’est beaucoup…) et des arachides sucrées! Aussi, Annick a débuté l’inventaire et le classement des livres à la bibliothèque de l’école des expatriés. Tout cela a été abandonné il y a plusieurs années de ça, donc c’est énormément de travail de remettre la bibliothèque sur pied. Un beau défi!
Passons maintenant au cœur de notre post ; le système de santé guinéen. Annick a attrapé une petite maladie de peau, vraiment bénigne, mais qui devait être traitée par une crème médicamentée. D’abord, on appelle le docteur qui s’occupe des expatriés et il dit à Annick de passer à l’hôpital le lendemain matin. Le lendemain, elle se rend à l’hôpital avec notre gardien… Disons qu’on jugeait l’accompagnement nécessaire! L’expérience commence! C’était disons très diffèrent de nos normes canadiennes! Hôpital à aire ouverte, pas très propre, en état parfois douteux (quand elle a essayé d’ouvrir une porte, la poignée lui est restée dans les mains!), avec des fils d’attente digne de nos hôpitaux québécois (au moins là, Annick était tout à fait à son aise!), etc. Bref, c’était tout de même cocasse; tous les gens la regardaient (Oh! Une blanche malade!) et là, elle a commencé à voir des Guinéens qu’elle connaissaient qui se mettent à s’inquiéter de son état (« Madame Nicholas! Vous êtes malade? »). Elle voit finalement le médecin après une recherche intensive dans l’hôpital et notre gardien qui fait mer et monde pour éviter qu’elle passe une minute de plus à cet endroit! La consultation terminée, il me demande mon numéro de bon pour pouvoir prescrire. Numéro de bon?! Évidemment, encore une fois, le système nous avait bien eu et elle n’en avait pas, donc pas de prescription. En plus, c’était vendredi en milieu d’avant-midi, donc c’était déjà impossible d’obtenir un bon avant la fin de la journée (on se rappelle, la prière du vendredi après-midi…). Lundi, elle va à la CBG chercher son numéro de bon. Tout le monde se renvoie la balle, mais finalement, après l’intervention d’autres expatriés, elle obtient son bon en fin d’après-midi… Le médecin est en chirurgie jusqu’en fin de journée, donc elle ne pourra le voir que le lendemain matin. Le lendemain, elle retourne, mais le médecin lui dit que le numéro de bon qu’elle a est un bon de triage et qu’il ne peut pas prescrire avec ça. On recommence donc le processus du bon pour la deuxième fois! Ça prend encore une fois le reste de la journée. Mercredi matin, Annick retourne à l’hôpital pour la troisième fois et obtient finalement sa prescription. Wow! Que de rapidité! On se rappelle que la consultation initiale était le vendredi précédent! Le mot rescription est peut-être mal choisi… Il s’agit plutôt d’un post-it avec le numéro de bon et une signature du médecin… Le médecin lui dit de passer à la pharmacie avec ça… Annick est un peu perplexe, mais bon ; on doit se faire aux coutumes! Petite aparté pour vous décrire la pharmacie : gros bunker avec toujours une foule devant. À chaque fois que nous passions devant, nous anticipions le moment où nous devrions aller nous bousculer avec les Guinéens pour avoir notre prescription! Le moment était venu! Après une ouverture en retard de la pharmacie de 1h30, les gens commencent à se bousculer intensément vers une petite trappe à travers du bunker, notre gardien se bouscule avec les autres (Il avait dit à Annick de rester à l’écart ; qu’il allait s’en occuper!) et réussit à donner le bout de papier. 3 minutes plus tard, la trappe se ferme et ça se calme. Notre gardien lui dit qu’on doit changer de « ligne » pour aller à la deuxième trappe attendre la prescription. Après, 1 heure d’attente à la grosse chaleur, elle a finalement obtenu sa prescription! Quelle aventure! Moral de cette histoire : quand on attend 20 minutes à la pharmacie au Québec, ce n’est pas SI long que ça! Et en plus, nous sommes à l’air climatisé!
Pour votre information, nous avons finalement reçu nos vignettes et pouvons maintenant nous promener librement! Le week-end dernier (toujours sans vignette), nous avons tout de même tenté notre chance vers l’orphelinat et nous avons passé les barrages militaires sans question et sans problème ; une première! D’ailleurs, l’orphelinat c’était super! Les jeunes nous reconnaissaient et Nic était une véritable vedette auprès de ces petits bonhommes en manque définitif d’image masculine!
Ah oui! Cette semaine, il y a eu une pénurie de lait 2% à Kamsar…!
On vous embrasse!
Annick et Nicholas
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Une jeune femme portant ses provisions sur sa tête dans la brousse africaine. |
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Les haaauuuts palmiers africains! |
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De jeunes garçons africains. On se dépêche à prendre la photo: ils ne nous regardent pas! |