mardi 24 janvier 2012

Des histoires avec les Guinéens qui nous entourent!


Kamsar, 24 janvier 2012

Vous aurez beaucoup de lecture dans les prochains jours : notre voyage et un peu de notre quotidien!

Abdoulaye, homme de ménage
Tout d’abord, grâce à toute la neige que vous avez reçue au Québec, Annick a enfin pu montrer à Abdoulaye à quoi ressemblait la neige! Elle lui a montré deux photos typiques d’un dur hiver à Montréal et il était complètement abasourdi! Elle a entendu des « oooh », « aaah » et le fameux « hé! » des Guinéens lorsqu’ils sont dépassés par quelque chose! Il mettait la main devant sa bouche et n’en revenait tout simplement pas! Il a même demandé si les voitures gelaient! Annick a dû lui expliquer qu’elles ne gelaient pas vraiment, mais qu’on devait les pelleter et les gratter. Ça semblait être un concept assez flou pour lui! Bref, c’était un moment de pur bonheur!

Fatoumata, vendeuse de fruits et de légumes
Comme nous l’avons déjà mentionné sur le blog, les vendeuses de fruits et de légumes se présentent à la porte de notre portail pour venir vendre leurs marchandises. Un soir après le souper, Fatoumata cogne au portail avec en main, une poule encore vivante qu’elle tient par les pattes. Annick sort à l’extérieur et constate la poule… Hahahaha! C’est un peu un choc! Fatoumata tente de lui vendre la poule et lui dit que c’est une grosse poule et que c’est rare! Annick encore troublée refuse d’acheter la poule pour plusieurs raisons, dont celles-ci : ici, les poules vivent dans la rue et se nourrissent de vidanges et c’est certain que si nous avions décidé de l’acheter, nous aurions assister à un meurtre animalier dans notre cour puisque Fatoumata nous l’aurait toute arrangée! On s’en est bien sorti, mais la vendeuse ne comprenait pas du tout le dédain d’Annick vis-à-vis de la poule encore vivante et Annick rit encore quand elle pense à l’image de Fatoumata qui lui met presque la poule au visage pour lui montrer à quel point elle est grosse et Annick qui tente de reculer le plus loin possible de l’animal! Encore une fois, tout un moment!

Abouacar, professeur de tennis
Annick suit toujours des cours de tennis, une fois par semaine. Lors de sa dernière session d’entraînement, son professeur lui a dit quelque chose d’assez cocasse d’un point de vue occidental. Il lui a dit qu’elle deviendrait bonne au tennis, inch’allah, ce qui signifie si Allah le veut. Cette expression est utilisée à toutes les sauces ici, mais franchement, celle-là a eu la particularité de nous surprendre bien que nous l’entendions plus souvent qu’à notre tour depuis notre arrivée ici. Espérons donc qu’Allah voudra bien conférer à Annick des talents de tenniswoman!

En terminant, nous sommes bien heureux de vous annoncer que nous serons à Montréal entre la mi-mai jusqu’à la fin du mois et qu’Annick en profitera un peu plus longtemps, jusqu’à la mi-juin. Lorsque les dates seront fixées, nous vous en ferons part!

On vous embrasse!
Annick & Nicholas

Notre récit de voyage - Afrique australe décembre 2011-janvier 2012


Voici le récit tant attendu de notre dernier périple!

Donc, voilà le projet : commencer par les chutes Victoria pour ensuite aller voir les parcs du Botswana et finir en 4x4 (avec une tente sur le toit du camion) dans la nature de la Namibie.
Après un douloureux itinéraire de : CKY-CDG (nuit), CDG-CAI, CAI-JNB (2e nuit), JNB-LVI et 7 contrôles de sécurité, nous sommes arrivés au point de départ.

Zambia-bia, hey, hey…
Nous avons donc d’abord débuté en Zambie pour découvrir les majestueuses chutes Victoria. Nous nous sommes d’ailleurs félicités d’être allés voir ce site exceptionnel car nous avons aussi pu apprécier la délicieuse nourriture Zambienne (visashi, occra, poisson braisé, agneau…) et les sourires des Zambiens.  Le voyage débutait vraiment en force et déjà, nous remarquions que les gens agissent différemment, que la ville était propre, que l’air sentait bon. Un autre bonus que nous n’avons pas en Guinée : une structure touristique non seulement fonctionnelle, mais bien calibrée ! On adore!
Les chutes Victoria
 Botswana
Après notre mini escapade Zambienne, notre itinéraire nous a mené dans le pays voisin : le Botswana. Une traversée de frontière des plus simples et en prime, sans corruption apparente! Premier arrêt, le parc national de Chobe où nous avons pu observer une quantité innombrable d’animaux. Un tour de bateau en fin de journée nous a permis d’apercevoir des hippopotames, des crocodiles, des éléphants et des buffles. Le lendemain matin très tôt, toujours dans le parc de Chobe, un tour en camion safari nous a amené très près des impalas, des aigles, de toutes sortes d’oiseaux et surtout d’un magnifique léopard! Quel chance d’avoir aperçu cet animal habituellement très difficile à voir. 

Des buffles dans Chobe

Il n'a pas l'air sympatique celui-là!

Un troupeau d'éléphants dans Chobe

Des hippopotames pas contents et un peu trop près du bateau!

Le fameux léopard
Après les safaris, nous nous sommes dirigés vers le delta de l’Okavango où nous avons tout d’abord fait un vol aérien spectaculaire au dessus du delta. Il faut vraiment être en altitude pour mieux concevoir l’espace immense occupé par les méandres d’eau. De plus, voir les animaux à partir du ciel était un incroyable spectacle. Nous avons ensuite continué notre découverte du delta en le visitant à partir d’un mokoro (un tronc d’arbre évidé qui sert de canot). Cette petite barque était notre moyen de transport vers notre camping de brousse dans le delta. 3 jours et 2 nuits à vivre comme et avec les pulas (habitants du delta) qui ont été très généreux avec nous : marches safari (où nous avons eu la chance de voir des girafes, des zèbres, des gnous et des impalas) partage de nourriture, chants, etc. Dans ce type de camping, nous devons être prudents : ce sont nous qui sommes dans le milieu naturel des animaux! Nous devons donc respecter leur espace!

Couchée de soleil dans le delta de l'Okavango

Le delta vu des airs

Nous en mokoro

Tellement zen...
La tête déjà remplie de souvenirs intarissables, nous avons ensuite poursuivi la route vers le désert du Kalahari où nous avons rencontré les Sans qui sont les Bushmen du désert. Ils nous ont expliqué comment ils survivent, ce qui se mange et ce qui ne se mange pas parmi les plantes et les racines poussant dans le désert et ils ont même fait du feu à partir de deux bouts de bois! Impressionnant! Le soir, nous avons assisté à leurs chants et danses : un souvenir qui restera longtemps gravé dans nos mémoires.
Une dame Sans

Une magnifique soirée de chants traditionnels Sans
En somme, les Botswanais sont gentils et accueillants et leur pays est propre et développé. Nous avons profité des grandes épiceries et de la variété qui s’en suit! Bien différent de la Guinée et combien apprécié après 6 mois loin de toute abondance!

Namibie
Déjà 10 jours s’étaient déjà écoulés quand nous avons atteint la frontière de la Namibie, mais notre périple était loin d’être terminé. Nous avons pris possession de notre 4x4 (nommé Nelson en l’honneur de Nelson Mandela)  dans la capitale, Windhoek. Nous sommes immédiatement partis vers notre prochaine destination : Otjiwarongo (situé dans le Waterberg Plateau) où nous avons passé la nuit. Le lendemain, destination centre de conservation des guépards où il nous a été possible de voir ces bêtes magnifiques (de très, très près!) et de mieux comprendre les dures réalités de leur survie difficile.
Vivement la clôture qui nous sépare!
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le parc national d’Etosha pour y compléter nos safaris et espérons-le, voir tous les animaux que nous avions sur notre liste! Là-bas, nous allions voir les animaux avec notre propre véhicule et il y en avait tellement qu’il fallait faire attention en conduisant pour ne pas avoir d’accident ! Nous étions bien contents d’avoir pu compléter notre liste : oryx, phacochères, girafes, zèbres, impalas, gnous, autruches, rhinocéros et finalement, UN lion mâle (de très loin, donc la photo ne valait pas la peine!)!
Une girafe dans le parc d'Etosha

Un gnou, toujours dans Etosha

Un oryx

Des rhinocéros en plein affrontement

C'est Alakazou! D'ailleurs, il s'agit maintenant de notre viande favorite!
Des autruches
Après quelques jours de ‘self drive’ dans les pistes et dans les trous d’eau (un plaisir pour Nic!), nous sommes partis à la rencontre des Himbas à Opuwo. Rencontrer ces survivants des plateaux désertiques a été une belle expérience, mais nous nous sommes vraiment félicités d’avoir acheté de la nourriture à offrir et d’avoir engagé un guide local pour pouvoir communiquer plus facilement. Avec leurs longs cheveux en dreads et la peau recouverte d’une sorte d’huile rouge qui protège du soleil et des moustiques, les Himbas sont vraiment uniques. Ils sont souvent représentés sur les photos de l’Afrique dû à leur accoutrement et leur rencontre fut un moment fort de notre voyage. Comme lors de chaque rencontre d’un peuple inconnu, il nous faut toujours naviguer entre notre volonté de tout voir et de prendre des milliers de clichés et le respect que nous devons accorder à ces femmes et à ces hommes qui ne sont pas des curiosités photographiques, mais bien des humains comme nous tous. C’est aussi en discutant avec ces gens qu’on se rend compte que la vie comme on la conçoit en Occident est à des millénaires des réalités d’ici. C’est aussi ça, la vie. Il faut le réaliser. 

Annick qui se fait appliquer la crème rouge des femmes Himbas

Une femme Himba dans toute sa beauté
Le lendemain de cette belle rencontre, nous avons été admiré des gravures dans la roche qui datent d’environ 6000 ans. Celles-ci servaient de moyens de communication entre les gens pour informer des lieux de chasse et des points d’eau.
Des girafes sur la route!

Un petit arrêt pour contempler le paysage
Toute la côte de la Namibie a été un délice à traverser avec Nelson. Nous avons vu des animaux du désert, puis des plaines immenses, puis des montagnes de 2000m. Nous avons traversé une partie de la skeleton coast en étant les spectateurs du combat éternel entre la mer et la terre et nous avons vu certaines des épaves de bateau qui jonchent les rives de sable fin. Nous avons même eu l’opportunité (…) de prendre notre temps pour apprécier le paysage quand nous sommes restés coincé dans le sable pendant près de 8 heures. Le type d’expérience dont on ne rit pas quand elle arrive, mais dont on rit beaucoup une fois que nous en sommes sortis !
Ouin... sans commentaire!

Skeleton coast
Après cette mésaventure, un arrêt à une colonie de 10 000 phoques (impressionnant, bruyant et odeur nauséabonde!), encore plus de paysages à couper le souffle, et des kilomètres et des kilomètres de route, nous sommes arrivés à Swakopmund, la 2e ville du pays (20 000 habitants). C’était pour nous le retour à la civilisation après plusieurs jours où les contacts humains se faisaient rare! Les petits avantages simples de vivre en ville sont anodins, mais quand nous en sommes privés, nous en souffrons automatiquement. Swakop nous a permis de nous réconcilier avec la ville en nous offrant de petites boutiques, de bons restaurants, de la crème glacée et une grande épicerie pour nous ravitailler. Même les routes étaient goudronnées ! Un bon repos psychologique.
Nous à Swakopmund

Les phoques!
Notre voyage d’aventure n’étant pas encore terminé, nous avons rapidement tracé pour nous rendre vers le parc du Naukluft où nous avons pu apprécier de superbes paysages à travers une randonnée forte en émotions : nombreux animaux sauvages (Kudus, babouins, scarabées, serpents), manque d’eau (malgré le 5 litres disponibles en début de journée), perte du chemin à suivre et chaleur plus qu’intense (plus de 35 degrés dans le désert, donc sans ombre)! 

Paysage du Naukluft
Après avoir survécu à cette autre aventure, il était temps de nous diriger vers les dernières attractions d’importance de notre voyage : Sossusvlei et le Deadvlei. La première nous a permis d’observer de magnifiques dunes de sable rouges, dont la dune 45 que nous avons pu monté. La seconde, un lac de calcaire séché entouré de dunes et couvert d’arbres pétrifiés, était unique. Un lieu tellement aride, mais aussi tellement relaxant. 
Le deadvlei

La dune 45
Le temps avait passé et il était maintenant rendu éminent que nous devions retourner à la maison. La visite de Windhoek (prononcé Vindthok) s’est composée de magasinage (nous étions bien énervés!) et d’un délicieux souper au Joe’s beerhouse à manger de l’autruche, du zèbre, du kudu, de l’impala, de l’oryx et du crocodile (oui, oui !). Tout cela a très bien conclu notre voyage d’aventure en Afrique australe. Et hop, en route vers l’aéroport!

Tout comme le Botswana et la Zambie, la Namibie est un magnifique pays bien développé et fortement influencé par ses voisins sud-africains. Tout le monde ou presque y parle anglais et les gens sont très gentils!

Épilogue
L’Afrique, c’est l’Afrique que nous soyons en territoire austral ou sur la côte ouest. Toutefois, nous avons pu découvrir que le niveau de développement et les différents peuples y sont forts différents. Il n’est jamais facile de voyager en Afrique : une rencontre impromptue avec un arbre qui nous a coûté un pare-choc, un remorquage, des gens voulant nous voler et un tour à l’hôpital incluant des antibiotiques et une piqûre plus tard (ne vous inquiétez pas, Nic est maintenant en parfaite santé !), nous pouvons dire que nous ne manquons pas d’anecdotes! Mais le voyage fut aussi  3890 km d’aventures, des rencontres uniques, des paysages somptueux, des couchers et levés de soleils imbattables et bien d’autres.

2 journées plus tard (en incluant 5 décollages dont 2 avec Etiopian Airlines… imaginez-vous les avions d’il y a 10 ans…!), nous sommes arrivés à Kamsar avec pleins d’histoires à raconter et encore plus de souvenirs auxquels rêver.

On vous embrasse!
Annick & Nicholas

lundi 16 janvier 2012

De retour après un incroyable voyage et de la grande visite à Kamsar!


Kamsar, 16 janvier 2012

Le dernier mois fut rempli d’aventures et de découvertes et c’est pour cette raison que nous fûmes muets sur le blog! Notre voyage zambien, botswanais et namibien nous a permis de découvrir des pays tout simplement magnifiques et nous a offert une autre vision du continent africain. Nous prenons le temps de vous rédiger nos récits et les photos viendront bientôt (c’est long trier 1600 photos….!) Pour vous donner un avant-goût, le voyage fut à notre image : remplie de péripéties, de rencontres culturelles et de plein-air!

Tout de suite après notre retour, nous avons accueilli à Kamsar la maman de Nicholas et son conjoint! Après 2 semaines passées au Sénégal, Suzanne et Pierre sont venus nous rendre visite! Une semaine très chargée les attendait : visite de Kamsar, rencontre des gens qui gravitent autour de nous, visite de la mine et de l’usine, promenade au marché, visite du village de Taigbe etc. Nous étions ravis de les voir et bien triste de les laisser partir! Nous les aurions bien gardés à la maison un peu plus longtemps!

Notre petite vie ici continue et nous vous tenons au courant de nos prochaines aventures guinéennes! Pour l’instant, on peut vous dire que nous sommes bien énervés par l’ouverture d’une nouvelle épicerie de produits occidentaux et d’un nouveau restaurant! Wow! On apprend à apprécier les petits évènements! La coupe d’Afrique (soccer) débute prochainement et les Guinéens suivront les matchs religieusement! Sinon, c’est la petite routine et à notre propre étonnement, nous étions heureux de revenir à Kamsar après les vacances ; nous y avons fait notre petit nid et nous sommes bien ici.

Nous avons entendu dire que vous aviez reçu beaucoup de neige dans les derniers jours… bon pelletage! Hihihi! Soyez prudents! Pour notre part, c’est difficile à croire, mais ces temps-ci, le temps est frais le matin : peut-être 25°C! : - )

On vous embrasse!
Annick & Nicholas