jeudi 8 décembre 2011

C'est les vacances!


Kamsar, 8 décembre 2011

Plus que 1 dodos avant de partir à l’aventure! Zambia, Botswana et Namibia, here we come!!
Nos valises sont bien avancées et nous sommes au point où il est temps que nous sortions d’ici! Nous sommes impatients avec toutes les situations lentes et compliquées du quotidien! Vivement les vacances!

Durant notre voyage, nous ferons notre possible pour vous donner des nouvelles sur une base régulière! Tout dépendra de l’accès à l’internet!

Sur ce, nous vous souhaitons un Joyeux Noël et une heureuse année 2012 remplie d’amour et de petits bonheurs!

On vous embrasse!
Annick & Nicholas

jeudi 24 novembre 2011

Découverte des Bagas!



Kamsar, 21 novembre 2011

Voilà un moment déjà… le temps passe si vite!

La semaine dernière, nous sommes retournés à Taigbe, l’île que nous avions découverte il y a quelques semaines. Cette fois-ci, nous avons pu nous rendre à la plage! Nous avons rencontrés un homme pour le moins coloré, se qualifiant de rastaman et de routard et ayant appelé sa maison Akunamatata! Son vrai nom est Florent, mais il préfère Laurent et de toute façon, tout le monde l’appel Baga Fote qui signifie le Baga (une ethnie guinéenne) qui est avec les blancs! 

Notre nouvel ami, Baga Fote.

Nous à la plage.














Il nous a montré la plage, nous a fait part de ses projets, nous en a appris sur la culture Baga… Bref, c’était une superbe journée! Justement, la journée où nous étions sur l’île (où y vivent principalement des Bagas), c’était la fête des Bagas! Wow! Un délice! Nous avons dansé sur la musique africaine avec les dames du village! Elles étaient si merveilleuses dans leurs habits et elles étaient contagieuses de bonheur! Une expérience inoubliable! : - ) Ce sont de ces moments qui nous font apprécier l’Afrique, la vraie.

Annick dans la danse!!
  








Les enfants de Taigbe. Les jeunes filles avec les colliers et les bandeaux sur la tête reviennent de l'excision...












Ce week-end, nous sommes allés à l’orphelinat et avons fait une promenade avec les jeunes pour aller voir un fermier qui cultive à peu près tout ce que le sol de la Guinée peut offrir : pastèques, bananes, papayes, carottes, concombres, laitue, tomate, aubergines, etc. Il nous a accueilli dans sa cabane dans les champs et nous a présenté sa famille. Tous ont leur tâche précise, mais chacun travaille très fort, autant les femmes que les hommes! La fille de ce monsieur a préparé le dîner pour tous les jeunes ainsi que pour nous! Nous avons mangé du riz avec de l’huile de palme et de petits poissons grillés : un vrai repas guinéen préparé par terre sur le feu et à l’aide d’un énorme mortier afin de piler les piments et la palme. D’ailleurs, la palme, qui est la sorte de fruits (?) du palmier, lorsque chauffé et pressé, procure une huile rouge qui accompagne beaucoup les riz en Guinée. En effet, c’est peu dispendieux puisque chacun a au moins un palmier dans sa cour! C’était bien plaisant de manger chez l’habitant, assis par terre, comme eux! Par contre, en guise de luxure, nous avons pu manger avec une cuillère! Après le riz, nous avons mangé le magnoc qui est une sorte de racine. Une fois cuit, cela goûte un peu comme la patate. Encore une fois, le magnoc bouilli était aspergé d’huile de palme! Malgré nos estomacs qui se sont un peu demandés ce qui se passaient (!!), ce fut une expérience magnifique que de vivre l’hospitalité guinéenne!

Les petits monstres avec la famille qui nous accueillait.
Un avant-goût de notre dîner!
















La semaine dernière, nous avons aussi eu la chance d’aller découvrir Kamsar sous un nouvel angle soit dans ses bidonvilles. Quelques uns de ceux-ci sont à 200 mètres de la maison… Nous nous sommes promenés parmi la saleté, les caniveaux remplis de déchets, les décombres, mais aussi parmi les sourires, la curiosité et l’accueil. Les gens étaient très gentils et les petits bien impressionnés par la caméra photo! De plus, nous avons enfin vus où notre jardinier Mamadou habite! Son endroit se situe dans les bas fonds comme il dit, donc un peu éloigné du centre et dans un coin très pauvre. Il y a des poubelles partout et des annexes de maison qui n’en finissent plus… Nous étions bien contents qu’il veule enfin nous montrer puisqu’il était gêné. Il habite une petite chambre (oui, oui, une seule pièce) avec un lit, une petite table et l’électricité. Il cuisine dehors avec le voisinage et nous imaginons qu’il y a une genre de toilette et de douche à quelque part pas trop loin pour lui et ses voisins. Au moins, il a la chance d’avoir une douche et une toilette pour lui à notre maison (annexés). Après ces expériences, nous avons une vision bien différente de Kamsar.

Un petit marché de Kamsar.
Une activité incontournable des jeunes garçons du village : faire rouler un pneu avec un bâton!






Des enfants au bidonville.
La cour arrière d'une famille. C'est ici que tout se passe.
































Maintenant, l’anecdote du blog! Nous aimerions (Annick) débuter la liste des animaux ou insectes qui se retrouvent parfois dans notre maison. La voici :
-       Rats (dans le toit…)
-       Criquets (après les pluies, il y a une infestation… ça vole, ça saute… Bref, c’est dégueulasse!)
-       Coquerelles (ça, c’est le quotidien!)
-       Lézards (quand ils sont petits, ils se faufilent en dessous de la porte… ça courent vite ces bêtes-là et c’est difficile à attraper!)
-       Grenouilles (à la fin des pluies, les têtards se transforment en petites grenouilles… et elles réussissent à passer en dessous de la porte! OUACH!)
-       Les mouches et les araignées, on n’en parle même plus!
-       Un chat qui ne chasse rien de tout cela… Il est vraiment trop princier!

On vous embrasse!
Annick & Nicholas

mercredi 2 novembre 2011

Un blog rempli de photos!


Kamsar, 1e novembre 2011


À chaque fois que nous écrivons la date sur le blog, nous ne pouvons croire à quel point le temps passe vite! C’est bon signe!

De notre côté, la petite routine : le travail de Nicholas, les études et le bénévolat d’Annick, les cours d’espagnol, de chinois, de tennis, la course… Bref, nos semaines sont bien remplies, mais de choses pour la plupart fort agréables!

Ce week-end, nous sommes allés voir les enfants de l’orphelinat et nous avons fait une longue promenade dans les villages avoisinants. C’était très instructif pour nous et aussi pour les enfants! Malheureusement, nous n’avions pas la caméra… Bouuuuhh…! Mais on y retournera sans doute bientôt ou sinon dans un village similaire. L’orphelinat cherche présentement à faire découvrir aux jeunes ce qui les entoure, les cultures agricoles, etc. Actuellement ils sont principalement élevés selon un mode de vie occidental (lire ici, 3 repas par jour sans trop se soucier d’où provient la nourriture, des vêtements et souliers neufs dès qu’ils grandissent un peu, l’école, etc.), mais plus tard, ils devront quitter l’orphelinat et faire leur vie en Guinée. C’est pour cette raison qu’il doive apprendre à subsister en dehors de la vie « facile » de l’orphelinat. Sinon, concernant la Maison des enfants, on adore les petits et ils sont toujours aussi contents de nous voir! Ça nous fait aussi beaucoup de bien de pouvoir discuter avec les éducatrices qui ont sensiblement le même âge que nous! Pour clore le sujet de l’orphelinat, voici une citation prononcé par un enfant : « Regarde l’oiseau, il est blanc comme toi »!

Ce week-end, nous avons aussi mangé de la…. POUTINE! Frites du resto de Kamsar, fromage de l’épicerie et sauce à poutine provenant du Canada! Un délice! C’était bon de se sentir presque comme à la maison!

Miam! Miam!
Annick tente toujours d’apprendre à lire et à écrire à notre jardinier Mamadou. C’est loin d’être facile à tous les jours, mais avec une bonne dose de patience, elle espère qu’il sera autonome d’ici la fin de notre séjour ici. C’est si difficile pour lui de se concentrer… il n’a jamais été sur les bancs d’école, n’a jamais été vraiment stimulé intellectuellement. Il n’a que travaillé de ses mains toute sa vie. Bref, c’est vraiment un jour à la fois, mais on garde espoir!

Notre jardinier a apporté ce livre à Annick. C'est le livre d'apprentissage de la lecture et de l'écriture! Mamadou et Bineta! Comme vous pouvez le voir, le livre a de l'âge!
 Outre tout ça, nous attendons avec impatience notre voyage et comme vous vous en doutez, nous préparons aussi déjà le prochain! Que voulez-vous, nous sommes comme ça! : - )

Le reste du blog est principalement pour vos yeux!

On vous embrasse!
Annick & Nicholas

Voici Rabi, notre vendeuse de fruits et légumes avec son petit Moussafah dans son dos.
Un autre joli caméléon qui est en train de changer de peau!
Scène typique sur la route vers l'orphelinat.
Savane guinéenne.
Annick dans une pirogue lors d'une promenade. Derrière, c'est la CBG.
Voici l'image que les écoles guinéennes ont de nous! Hihihi!
Que de belles découvertes à la bibliothèque de l'école
C'est écrit Québaqs (un point pour l'effort) et Canada! Le monsieur qui était là quand nous avons pris la photo ne semblait toutefois pas savoir pourquoi c'était écrit ça! Mais bref, ça nous fait toujours rire sur le chemin de l'orphelinat!

Un visage guinéen.
Une scène typique : ici, on traîne tout sur la tête!  

samedi 22 octobre 2011

De petites nouvelles!


Kamsar, 22 octobre 2011

Semble-t-il que la température baisse tranquillement au Québec? Nous aussi, ça descend ici… c’est la fin des pluies, donc on est rendu à 28-29 degrés! Hihihi! : - P

C’est assez tranquille dans les environs ces jours-ci. Ce week-end, nous sommes restés sagement à la maison à profiter du hamac et à se faire de la popote. Nous avons maintenant des cours d’espagnol, une fois par semaine, avec un professeur guinéen qui a étudié à Cuba. Nous sommes très contents!

Étant donné qu’il ne se passe pas tant d’action, allons-y de moments drôles du quotidien.

L’autre jour, Nicholas avait une discussion avec ses employés et ça tourne sur le concept de la famille africaine. Ils disent à Nicholas à quel point la famille c’est important et que c’est indispensable dans les pratiques africaines. Ainsi, un Guinéen ne peut jamais refuser l’hospitalité à un membre de sa famille (lire ici, famille très élargie!), ne peut jamais lui dire qu’il ne peut pas lui prêter de l’argent pour l’instant, etc. Bref, ici, on ne dit jamais non à un membre de la famille et ce, sur à peu près n’importe quoi. Lorsqu’un Guinéen montre de la réticence face à ces coutumes, une expression susu/malinké/peuls (tous des dialectes guinéens) a été créé afin de nommer cette attitude. Les Guinéens disent à cette personne de ne pas faire son « blanc »! Nous avons trouvé ça tellement drôle! Ensuite, nous savons maintenant quoi répondre lorsque les jeunes nous disent « Fote » (homme blanc) dans la rue : nous les appelons « Fore » qui veut dire homme noir! Nous adorons ce nouveau mot!

Voici aussi deux petites analogies à propos de notre vie ici! D’abord, nous avons trouvé une bonne façon de décrire notre vie à la CBG. C’est exactement comme dans LOST. On vie dans le village des ‘Others’ !  Il manque juste des gens qui se tirent dessus et un gros nuage noir qui tue tout le monde, mais sinon, c’est comme le village de la série. Une autre analogie qui est rendu un running gag pour nous est quand nous revenions de Sobanet l’autre jour et que, sous la pluie, Nic a traversé un trou d’eau à environ 80km/h. Il n’avait juste pas vu le motocycliste qui attendait à côté du trou d’eau pour traverser la rue. Un véritable lavage intégral, exactement comme dans l’annonce au Québec sur la gomme rafraichissante et le monde qui se font ‘splasher’ en fou. Pauvre conducteur de moto !

Sinon, la pénurie de la semaine est l’essence… Les camions arrivent au compte-gouttes à la station-service et les gens y font la file avec des barils d’essence. Heureusement que la CBG possède sa propre station-service où nous allons chercher notre essence et que celle-ci n’est que très rarement à sec. C’est tout de même digne de l’Afrique!

On vous embrasse!
Annick et Nicholas

jeudi 6 octobre 2011

Des aventures, des découvertes!



Plusieurs beaux moments à Kamsar et les environs récemment!



Tout d’abord, la semaine dernière, nous sommes allés sur l’île de Taigbe. C’est une île typique africaine. Pour l’atteindre, nous devions prendre une pirogue, c’est-à-dire une barque de bois sculptée à partir d’un seul tronc d’arbre. En plus, nous devions être debout à l’intérieur : question d’équilibre! Une chance que la traversée n’est pas trop longue! Sur l’île nous avons fait une belle randonnée à travers les rizières et la brousse : c’était magnifique! Après 1 heure de marche sur l’île, nous sommes arrivés au village. Les maisons étaient typiques, fabriquées à partir de pierres et de paille. Les gens étaient gentils et accueillants! Nous avons même eu la chance de discuter avec le chef du village! Nous nous sommes aussi grandement amusés avec les enfants là-bas! Ils étaient bien drôles et ils nous suivaient partout dans le village! C’était une superbe journée remplie de magnifiques découvertes et c’était d’autant plus magnifique puisque nous ne nous attendions pas à toutes ces merveilles. Nous allons certainement y retourner afin de retourner voir les villageois et d’aller explorer la plage. Semble-t-il qu’il y a une belle plage au bout de l’île, mais elle était inaccessible pour l’instant à cause de l’accumulation d’eau à travers les rizières. Après les pluies, lorsque le niveau de l’eau aura diminué, nous y retournerons!

Paysage sur l'ïle de Taigbe. Les petits points noirs sont tous des crabes!
Des enfants devant une maison africaine



OK! On joue à où est Annick...!
Les enfants qui nous suivent!

Ce week-end, nous sommes allés à Boke : un village à 50 km de Kamsar. Nous sommes allés au musée de l’esclavage qui était malheureusement en rénovation. Nous avons toutefois pu visiter la prison où les Français entassaient les esclaves avant de les mettre sur les bateaux. Nous avons pu constater que pour certains Guinéens, le ressentiment est toujours bien présent envers les Français. Par contre, certains autres regardent vers le futur. Bien qu’ils ne pardonneront probablement jamais et n’oublieront jamais, ils ont décidé de regarder vers l’avant. Nous avons pu constater qu’il s’agit là de deux façons bien différentes de gérer ce ressentiment et que c’est à chacun de le vivre à sa façon. Au même endroit, nous avons aussi pu visiter un atelier de sculptures. Ce que les artisans arrivent à faire est très impressionnant. Nicholas aura prochainement un gros djembé et Annick, un vieux balaphone (genre de xylophone africain) utilisé dans les théâtres guinéens! On vous montre les photos dès que nous les recevons! Ensuite, petit tour inévitable au marché du village et retour à la maison!

Arrêtons maintenant le suspense et révélons l’endroit de notre prochain voyage, en décembre. Nous irons passer 1 mois en Zambie, au Botswana et en Namibie! Départ des chutes Victoria en Zambie, ensuite, tour du Botswana avec une agence d’aventures (on le sait, on devient moins téméraire…! Mais on devait le faire ainsi question de sécurité de conduite!) et pour terminer, un magnifique trip en Namibie où nous serons en autonomie avec location de pick-up et tente sur le toit de celle-ci (principalement pour les animaux, on suppose!). Ça devrait être tout un trip à la hauteur de notre goût pour l’aventure!

Pour terminer, nous ne pouvions passer sous silence des moments de pur bonheur vécus récemment avec la façon de prononcer le français de certains Guinéens. Bien que plusieurs parlent très bien le français, ils le parlent évidemment avec un accent guinéen ce qui peut mener à certains mots étranges et à des incompréhensions des plus hilarantes! Tout d’abord, notre jardinier est incapable de prononcer le « x » dans taxi. Quand il le prononce, il dit un « taski »! Pour l’aider avec ce mot, Annick l’avait mis dans ses exercices d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Pour l’instant, rien à faire, ça sort toujours de la même manière! Ensuite, récemment, il y a eu certains problèmes d’approvisionnement à partir de Conakry ce qui a fait augmenter le prix de certains fruits et légumes, comme les goyaves. Le lundi, quand la vendeuse de fruits et légumes vient à la maison, Annick lui dit qu’elle aimerait bien avoir des goyaves. La vendeuse lui dit qu’elle va revenir le lendemain avec des goyaves (évidemment, ce ne sera pas le lendemain, mais ça, c’est normal! Aucun problème ici! ; - ). Lorsqu’elle revient, Annick lui demande pourquoi elle n’a pas de goyaves et elle lui répond : « Les goyaves, cé cer, madame ». Le caractère gras doit se lire : « c’est cher »! Ça y est, nous ne pouvons plus dire cette expression sans le dire comme la vendeuse! Maintenant, le meilleur pour la fin! Un expat entre à l’épicerie et demande s’il y a des œufs (à lire sans prononcer le « f » pour les besoins de la cause. Et aussi, pour votre information, tout comme parfois il manque de lait… ce n’est pas automatique qu’une épicerie ait des œufs!). Le commis lui dit : « Oui, oui, nous avons le zeu de Trouble, le zeu de mémoire, le zeu de cartes… »  Pendant un moment, l’expat ne comprend pas… mais il en vient à comprendre que le Guinéen a compris des «jeux »! Les Guinéens prononcent les « j » comme les « z » et quand on prononce le mot « œufs » avec la liaison du « s » de « des » et en s’abstenant de prononcer le « f », on obtient exactement la même sonorité! L’expat en train de surement mourir de rire, lui répète qu’il veut des œuFs! Wow, quelle histoire!

On vous embrasse!
Annick et Nicholas


Scène typiquement africaine!


vendredi 30 septembre 2011

Le système de santé guinéen!


Les nouveaux africains!
Kamsar, 30 septembre 2011

On débute d’abord en vous disant qu’ici les journées sont toujours aussi longues et qu’il fait toujours aussi chaud… juste comme ça! ; - ) Plus sérieusement, profitez des couleurs et des randonnés automnales ; elles nous manquent!

Depuis le dernier post, Annick a su dénicher quelques petites tâches pour bien occuper son temps. Tout d’abord, elle enseigne à notre jardinier à lire et à écrire! Un petit cours à chaque jour! Il est très bon et il est bien motivé! Surtout que pour l’encourager, il a droit a un grand verre d’eau fraîche (ça l’air étrange, mais pour lui, c’est beaucoup…) et des arachides sucrées! Aussi, Annick a débuté l’inventaire et le classement des livres à la bibliothèque de l’école des expatriés. Tout cela a été abandonné il y a plusieurs années de ça, donc c’est énormément de travail de remettre la bibliothèque sur pied. Un beau défi!

Passons maintenant au cœur de notre post ; le système de santé guinéen. Annick a attrapé une petite maladie de peau, vraiment bénigne, mais qui devait être traitée par une crème médicamentée. D’abord, on appelle le docteur qui s’occupe des expatriés et il dit à Annick de passer à l’hôpital le lendemain matin. Le lendemain, elle se rend à l’hôpital avec notre gardien… Disons qu’on jugeait l’accompagnement nécessaire! L’expérience commence! C’était disons très diffèrent de nos normes canadiennes! Hôpital à aire ouverte, pas très propre, en état parfois douteux (quand elle a essayé d’ouvrir une porte, la poignée lui est restée dans les mains!), avec des fils d’attente digne de nos hôpitaux québécois (au moins là, Annick était tout à fait à son aise!), etc. Bref, c’était tout de même cocasse; tous les gens la regardaient (Oh! Une blanche malade!) et là, elle a commencé à voir des Guinéens qu’elle connaissaient qui se mettent à s’inquiéter de son état (« Madame Nicholas! Vous êtes malade? »). Elle voit finalement le médecin après une recherche intensive dans l’hôpital et notre gardien qui fait mer et monde pour éviter qu’elle passe une minute de plus à cet endroit! La consultation terminée, il me demande mon numéro de bon pour pouvoir prescrire. Numéro de bon?! Évidemment, encore une fois, le système nous avait bien eu et elle n’en avait pas, donc pas de prescription. En plus, c’était vendredi en milieu d’avant-midi, donc c’était déjà impossible d’obtenir un bon avant la fin de la journée (on se rappelle, la prière du vendredi après-midi…). Lundi, elle va à la CBG chercher son numéro de bon. Tout le monde se renvoie la balle, mais finalement, après l’intervention d’autres expatriés, elle obtient son bon en fin d’après-midi… Le médecin est en chirurgie jusqu’en fin de journée, donc elle ne pourra le voir que le lendemain matin. Le lendemain, elle retourne, mais le médecin lui dit que le numéro de bon qu’elle a est un bon de triage et qu’il ne peut pas prescrire avec ça. On recommence donc le processus du bon pour la deuxième fois! Ça prend encore une fois le reste de la journée. Mercredi matin, Annick retourne à l’hôpital pour la troisième fois et obtient finalement sa prescription. Wow! Que de rapidité! On se rappelle que la consultation initiale était le vendredi précédent! Le mot rescription est peut-être mal choisi… Il s’agit plutôt d’un post-it avec le numéro de bon et une signature du médecin… Le médecin lui dit de passer à la pharmacie avec ça… Annick est un peu perplexe, mais bon ; on doit se faire aux coutumes! Petite aparté pour vous décrire la pharmacie : gros bunker avec toujours une foule devant. À chaque fois que nous passions devant, nous anticipions le moment où nous devrions aller nous bousculer avec les Guinéens pour avoir notre prescription! Le moment était venu! Après une ouverture en retard de la pharmacie de 1h30, les gens commencent à se bousculer intensément vers une petite trappe à travers du bunker, notre gardien se bouscule avec les autres (Il avait dit à Annick de rester à l’écart ; qu’il allait s’en occuper!) et réussit à donner le bout de papier. 3 minutes plus tard, la trappe se ferme et ça se calme. Notre gardien lui dit qu’on doit changer de « ligne » pour aller à la deuxième trappe attendre la prescription. Après, 1 heure d’attente à la grosse chaleur, elle a finalement obtenu sa prescription! Quelle aventure! Moral de cette histoire : quand on attend 20 minutes à la pharmacie au Québec, ce n’est pas SI long que ça! Et en plus, nous sommes à l’air climatisé!

Pour votre information, nous avons finalement reçu nos vignettes et pouvons maintenant nous promener librement! Le week-end dernier (toujours sans vignette), nous avons tout de même tenté notre chance vers l’orphelinat et nous avons passé les barrages militaires sans question et sans problème ; une première! D’ailleurs, l’orphelinat c’était super! Les jeunes nous reconnaissaient et Nic était une véritable vedette auprès de ces petits bonhommes en manque définitif d’image masculine!

Ah oui! Cette semaine, il y a eu une pénurie de lait 2% à Kamsar…!

On vous embrasse!
Annick et Nicholas
Une jeune femme portant ses provisions sur sa tête dans la brousse africaine.

Les haaauuuts palmiers africains!
De jeunes garçons africains. On se dépêche à prendre la photo: ils ne nous regardent pas!



dimanche 11 septembre 2011

Déjà septembre!


Kamsar, 11 septembre 2011

He bien, déjà le mois de septembre! Nous n’avons pas vu l’été passée!

Tout se déroule toujours bien à Kamsar! Nicholas travaille fort et Annick aimerait bien se trouver un petit emploi stable. Elle attend toujours que l’école lui redonne des nouvelles… mais tout est long et complexe ici. Elle attend aussi ses livres universitaires pour la nouvelle session. Par contre, à l’heure où on se parle, selon le tracking, l’envoi a pris moins de temps entre le Canada et Conakry (capitale de la Guinée) qu’entre Conakry et Kamsar…! Quand on vous dit que tout est unique et lent ici, nous croyons que c’est un bon exemple!

Notre chaton se porte bien, il fait très, très chaud et nous sommes dans la période des orages! Nous sommes aussi très heureux puisque nous aurons de la visite en janvier! : - )

Nous avons pris un peu plus de temps avant de vous donner des nouvelles puisque c’était bien tranquille. Mais voilà que deux évènements qui représentent bien la Guinée ont eu lieu!

Tout d’abord, notre gardien Mamadou s’est fait exproprier de chez lui (genre de cabane abritant un café qui est aussi sa « maison »). Il est arrivé un soir et quelqu’un lui a dit que le terrain avait été acheté et qu’il devait quitter. Il habitait à cet endroit depuis 5 ans et il n’a eu que 10 jours pour défaire sa cabane, quitter les lieux et se trouver un autre endroit. Durant ce temps, il était inquiet et pas très en forme… on le comprend. Mais, tout est bien qui finit bien ; Mamadou s’est trouvé une chambre dans une maison et tient probablement un endroit où il pourra remonter son café! Mais il comme dit « l’Afrique, c’est pas facile… »

Ensuite, nous devions aller passer la journée de dimanche en dehors de la cité avec d’autres expats à un endroit où il y a des chutes. Ce matin, on reçoit un appel pour nous dire que nous ne pourrons pas y aller puisque jusqu’à nouvel ordre, nous ne pouvons plus sortir de la cité. On vous explique. Afin de circuler en dehors de la cité, nous avons besoin d’une vignette qui est distribuée annuellement. Celle de 2011 est sortie cette semaine (oui, vous avez bien lu ; plus de 8 mois après le début de l’année!), mais la CBG n’a pas reçu leurs vignettes et personne ne les avait même averti qu’elles étaient disponibles.  C’est ainsi qu’un expat a tenté de sortir de la cité et il s’est fait arrêter par les policiers/militaires qui l’ont accusé de rouler sans sa vignette et qu’il ne respectait donc pas la loi. Bref, un chaos guinéen! Nous ne pouvons donc plus sortir de la cité : plus de marché, plus d’orphelinat, plus de plage… Il faut savoir qu’à l’intérieur de la cité, il n’y a pas d’activités et qu’un petit kiosque de fruits et légumes. Pas de tissus, pas de quincaillerie, pas de matériel quel qu’il soit. Nous espérons recevoir nos vignettes bientôt…

Vendredi, nous avons vu un magnifique caméléon sur notre fil de câble! Voici les quelques photos:

 Pour terminer, un petit fait cocasse. Un animal encore non identifié a mangé une des poules d’expats canadiens. Nous croyons que c’est un gros vautour, mais l’enquête se poursuit!

On vous embrasse!
Annick et Nicholas


Voici la paie en francs guinéens pour un mois... ça semble beaucoup, mais vous seriez surpris de connaître la vraie valeur! Portez aussi une attention particulière à l'état des billets dans la pile de gauche!

Une dame avec son petit qui attend la pirogue afin de traverser sur l'île.


mardi 30 août 2011

Le Ramadan est terminé!


Kamsar, 30 août 2011

C’est vrai, ça fait longtemps que nous n’avons pas donné de nouvelles…!  Nous avons été bien occupés durant les derniers jours!

Tout d’abord, nous avons défait nos 49 boîtes arrivées à la maison le 18 août! C’était comme Noël! Nous retrouvions des tonnes de choses presque oubliées! Les cadres sont maintenant sur les murs (c’était toute une tâche dans des murs de béton de 6 pouces. L’originalité était de mise!) et nous sommes bien installés! La cour a été améliorée de notre grand hamac double. Quel bonheur! Bien sûr, l’arrivée de deux grosse boîtes remplies d’articles ayant une certaine valeur présentait un défi de logistique incroyable. 3 douaniers, quelques 8 employés de la CBG et du port, la responsable des expats, plus tous les curieux qui s’étaient attroupés au portail! C’était un peu le chaos! (Voir les photo!) L’expérience africaine à son meilleur!



  
Nic est finalement allé se faire couper les cheveux hier! En gros, c’est dans un cabane de bois sur le bord de la rue principale! Les fenêtres sont des trous dans le bois, il y a plein, plein de fils qui pendent du plafond (ceux des clippers et des lumières) et les dimensions de la cabane doivent être d’environ 3mx3m! Il y avait 5 coiffeurs là-dedans, les chaises étaient toujours pleines et ça roulait! Nous avons même rencontré un monsieur qui avait étudié à Montréal! L’ambiance du salon de coiffure est donc vraiment universel! Racontons donc maintenant la coupe de cheveux de Nic. Nic arrive là-bas et demande aux coiffeurs s’ils coupent les cheveux de blancs (parce que c’est franchement different!) et s’ils font autre chose que juste raser (parce qu’ici, les hommes sont tous rasés ; tout d’abord au clipper, mais ensuite, à la petite lame…!). Le coiffeur qui semble en charge rit un peu et lui dit que c’est possible! Nic s’assoit sur la chaise, inquiet comme jamais avec Annick  qui se retient pour ne pas éclater de rire! Puisque oui, oui, nous étions 11 dans cette cabane là! Tout c’est finalement bien passé et Nic n’a plus de coupe précise, mais a au moins les cheveux plus courts et plus propres! Pour 1,50$, c’était parfait!

Ce week-end, nous sommes allés rendre visite aux 26 orphelins de la Maison des enfants à Sobanet (environ 2h15 de route à partir de Kamsar) (http://www.maisondesenfants.com/fr/index.php?c=2). Nous avons fait connaissance avec eux et joué à quelques jeux! Les enfants ont entre 3 ans et 14 ans et ils sont super gentils. Outre l’orphelinat, la Maison des enfants offre l’école à 420 jeunes des environs. De plus, ils offrent le diner à tous les écoliers. Nous allons y retourner très bientôt et commencer à leur apporter tout le materiel acheté au Canada. Les livres de lecture seront d’autant plus utiles puisqu’ils veulent mettre sur pied une bibliothèque dans l’école de la Maison des enfants! Nous les aiderons aussi avec leur comptabilité, donc c’est super! Nous ne nous sommes pas risqués avec la caméra cette fois-ci, mais c’est certain qu’une prochaine fois, nous allons prendre des photos!
Coucher de soleil sur le retour de Sobanet
Le Ramadan se termine aujourd’hui! Retour à la normale demain! Gens plus en forme et moins fatigués! Les gens sont heureux de leur jeûne accompli et tout le monde est beau en cette journée de fête. On vous donnera des nouvelles des festivités de la soirée qui s’annonce.

Dans nos temps libres, nous avons débuté la planification de notre prochain voyage qui sera en décembre. On ne vous dit pas où tout de suite, mais ce ne sera pas Montréal tout de suite… Donc on aura plus d’aventures à vous raconter à notre retour un peu plus tard !

Donc, voilà pour Kamsar! Donnez-nous aussi des nouvelles du Canada!

Oh, avant la fin, Nic voulait absolument mentionner qu’il a peut-être trouvé un professeur pour lui enseigner le chinois. Il y a un restaurant chinois en ville (oui oui, vous avez bien lu et non, nous n’irons pas manger là!) et Nic est allé demander des cours. Première leçon: Demain soir. Il y aura certainement des histories à raconter après tout celà ! Surtout que le professeur en question ne parle pas très bien le français et qu’il est coréen d’origine. Bref, à suivre !

On vous embrasse!
Annick et Nicholas