Kamsar, le 24 juin 2011
Annick est arrivée ! Enfin ! Elle est arrivée depuis 1 semaine et elle s’adapte à la vie de Kamsar. À partir de maintenant, je vais écrire dans le blog en utilisant la 2e personne du pluriel. Beaucoup mieux !
La journée de l’arrivée de Annick, nous sommes restés à Conakry pour la nuit. Le lendemain, le constat a été confirmé une fois de plus : La route est toujours aussi cahoteuse.
Nous sommes arrivés à Kamsar en début d’après midi et j’ai donné une visite guidée du village à Annick. Nous sommes installés à Kamsar Cité, où les maisons sont plus belles, plus spacieuses et mieux équipées que le reste de la ville. Il faut dire que Kamsar explose en population avec l’entreprise minière qui stimule l’économie locale. Certains parlent de 80,000 personnes, d’autres parlent de 135,000. Dans un pays où tout est complexe, il est normal d’avoir de la difficulté à avoir un recensement exact ! Attention par contre : Quand je dis le mot complexe, il est difficile de décrire en mots à quel point tout est laborieux. C’est peut-être nos idées d’Occidentaux avec nos concepts sociaux et toutes les notions qu’on prend pour acquises qui font qu’on trouve tout complexe ici. Mais c’est en travaillant sur l’attitude et sur l’ouverture d’esprit qui fait qu’on s’ajuste, qu’on s’accoutume, qu’on s’adapte… Après tout, si on reste dans notre zone de confort (notre ouate), comment peut-on apprendre à développer cette adaptabilité ?
Bon assez de philo pour ce message, on passe aux faits coquasses :
1. Annick a découvert que ici, il est tout à fait de coutume de demander 3 ou 4 fois ‘ça va?’ dans une conversation de 5 minutes.
2. Des ouvriers sont venus élaguer les arbres et palmiers dans notre cour. Disons qu’on n’est pas certain que les normes du travail accepteraient qu’un homme sans équipement, sans corde, sans harnais, sans casque et sans souliers (!) se tiennent accroché sur une branche à 10 mètres dans les airs pour tailler l’arbre avec une machette.
3. Au grand dam de Annick, elle n’est plus Annick ici : Elle est madame Nicholas ! Nic trouve ça vraiment très drôle. Annick moins !
4. Note aux voyageurs qui envisagent de venir dans cette partie du monde : Quand vous voyez quelqu’un que vous avez croisé une fois ou deux dans votre vie et que la personne s’exprime en disant : « Mon ami ! Comme je suis content de te voir ! » avec l’intensité des grandes retrouvailles, il ne faut pas oublier quand dans 90% des cas, c’est que cette personne a quelque chose à demander (Eau, souliers, souvenir, bouffe, vêtements, prendre son enfant pour qu’il puisse aller étudier en Occident, etc.).
5. On est allé au marché pour la première fois. Il faut le vivre pour le croire ! Une infinité de petites rues avec des marchands partout. Je pense que la meilleure façon de décrire l’expérience est en s’imaginant qu’on se trouve dans un marché Africain en l’an 1000… Mais avec des téléphones cellulaires ! Une super expérience !
Donc en gros, on est heureux, on est bien et on découvre à deux la vie de Kamsar !
On vous embrasse !
Annick et Nic
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