dimanche 14 octobre 2012

Kenya : ‘’Hakunamatata’’

Kamsar, 6 octobre 2012

Nous voici maintenant de retour après un trop court passage en Afrique de l’Est! Une Afrique bien différente de celle où nous vivons et de laquelle nous revenons la tête et le cœur remplis de beaux souvenirs et d’une panoplie d’émotions.

Premier arrêt : le Kenya et plus précisément le parc du Masai Mara et ses environs. Après un toujours long trajet en avion (sortir de la Guinée est loin d’être facile!), nous avons finalement atterri à Nairobi, la capitale du Kenya. Nous étions pris en charge par une agence (IntoAfrica qui fut tout simplement impeccable), donc pas trop de souci. Il y avait quelqu’un pour nous prendre à l’aéroport et nous amener au centre-ville, à notre hôtel. Les gens parlent très bien l’anglais (c’est la langue d’enseignement) et aussi le swahili. À première vue, Nairobi est une ville en fort développement, propre et surtout dans un trafic automobile constant! Il n’y a pas vraiment de panneaux routiers, donc ça donne ce que ça donne! Après s’être rapidement installés à l’hôtel, nous avons découvert une toute autre Nairobi… Nairobi la dangereuse qui devient une ville fantôme la nuit tombée. En plein centre-ville, il y a des gardes de sécurité à tous les 10 mètres, on se fait analyser au détecteur de métal en entrant et en sortant de l’hôtel, un gardien de l’hôtel nous accompagne pour tous nos déplacements (que ce soit sur 10 mètres ou 1 km), il y a de nombreux enfants de la rue, des itinérants, des gens douteux, etc. Nous n’avions jamais rien vu de tel. Heureusement, le lendemain, c’était le départ pour le safari!

Le lendemain, à l’heure convenue nous attendait notre équipe de trois personnes : David, le cuisinier, Samuel, le chauffeur et Nicolas, le guide. Nous sommes donc partis tous les cinq dans un vrai pick-up de safari! Nic était bien content! Premier arrêt : le Grand rift, tout juste à l’extérieur de Nairobi. Un paysage à couper le souffle qu’on aperçoit perché du haut de la colline. C’est vers cette plaine que nous nous dirigeons afin d’aller rencontrer les Masais. Plus nous nous y enfonçons, plus les paysages sont arides, plus il y a d’énormes troupeaux de vaches et de chèvres et les Masais dans leur fameux habit traditionnel se dévoilent à nous. Suite à notre arrivée au premier campement (emplacement superbe entouré d’acacias, les arbres célèbres des safaris du Kenya et de la Tanzanie), nous avons rencontré Jonathan, notre guide Masai. Nous nous sommes promenés avec lui dans la plaine alors qu’il nous expliquait plusieurs traditions masais, leur mode de vie, etc. Durant cette promenade, nous avons eu la chance de rencontrer un groupe d’hommes qui préparait un mouton venant tout juste d’être tué (la tête traînait encore dans l’arbre derrière le groupe à titre de trophée!).  Dans la tradition masai, les hommes mangent séparés des femmes. Nous n’avons pas vraiment réussi à savoir pourquoi, mais c’était comme ça, c’est la tradition. Les hommes préparaient donc deux plats. Dans le premier, ils faisaient cuire un gros morceau de mouton dans un bouillon et dans le deuxième, ils faisaient sauter de petits morceaux de mouton dans la graisse de l’animal. À la fin, ils y rajoutaient le sang de la bête… Nous avons goûté avant l’épisode du sang et c’était très bon! Ensuite, nous avons quitté les hommes pour aller rencontrer les femmes au village. Un accueil très chaleureux nous attendait. Ici, afin de saluer, on serre la main des adultes et on touche la tête des enfants (c’est un signe de respect envers les adultes) en disant ‘’sopa’’. Suite aux salutations, nous avons pu visiter une maison traditionnelle masai. Celle-ci, très typique, était composée de quatre pièces : une pour un veau, une pour une chèvre (ils éloignent la mère de ses petits la nuit afin d’avoir du lait le matin), une pour le lit du mari et la cuisine et la dernière pour le lit de la mère et des enfants. Dans la tradition masai, c’est la femme qui construit la maison (Nic trouvait que c’était un très bon concept! Hihihi!) et celle-ci est bâtie à l’aide de bois et d’un mélange de fumier, de cendres et d’argile. Pendant que nous étions dans la maison, nous avons été bénis d’un phénomène naturel…! Il y a des milliers d’abeilles qui ont commencé à envahir la maison… Nous paniquions un peu, mais Jonathan nous disait que c’était une bénédiction et que nous allaions sortir de la maison ‘’pole, pole’’ qui signifie ‘’lentement, lentement’’. Nous sommes sortis le plus rapidement que nous permettait la culture masai (soit, définitivement pas assez rapidement vu les circonstances!) et personne ne fut piquée! Mais ouf, que d’émotions! Une fois à l’extérieur, nous pouvions voir le nuage d’abeilles qui entrait et sortait de la maison! C’est sur ces émotions que s’est terminée notre première journée de safari!

Nous avec en arrière-plan, le Grand Rift

La vue de notre campement

Les hommes préparant le mouton

Notre guide Jonathan et une maison typiquement masai

Nous et nos nouveaux amis
Le lendemain, c’était une autre journée consacrée aux Masais. Nous avons débuté avec une promenade afin de voir quelques animaux (singes, impalas) tout en nous dirigeant vers une petite école de brousse masai! Les enfants ont chanté pour nous : c’était super! C’était maintenant le moment de dire au revoir à Jonathan afin d’aller rendre visite à un autre projet masai, le Maji Moto. À titre de bienvenue, nous avons eu droit à la célèbre danse masai (où les hommes sautent très haut et lancent des cris de guerriers!). Nous avons d’abord visité un village où vivent uniquement des femmes veuves et des jeunes filles rescapées de mariages forcés. Plus tard, Nic a aussi pu se pratiquer à lancer la lance avec laquelle les hommes chassent! Il aurait eu besoin d’un peu de pratique encore afin de nous ramener un souper, par contre! Pour terminer notre rencontre, nous avons visité une école dédiée à l’insertion des enfants masais dans le système scolaire kényan. C’est aussi là entre autre que certaines jeunes filles rescapées vont à l’école. C’était un projet inspirant où tout le monde y mettait son cœur! Après toutes ces visites, c’était maintenant le moment d’aller à la rencontre des animaux dans le parc du Masai Mara! Nous avons pu y voir des gnous, des zèbres, des phacochères, des gazelles, des buffles, des éléphants, deux lions (c’est déjà un de plus que l’année dernière!) et surtout des guépards qui s’apprêtaient à aller chasser! Le tout dans un décor enchanteur digne de tous nos rêves de safari!
Des girafes sur la route

Des veuves du projet Maji Moto

Les petits Masais de l'école

Zèbres dans le Masai Mara

Un paysage classique de la savane africaine

Maman et bébé éléphant

Un guépard se préparant à aller chasser

Le camion de safari
Pour la troisième et déjà dernière journée de ce court safari, nous sommes retournés une autre fois dans le Masai Mara et la chance était vraiment avec nous!  Grâce aux yeux de lynx de notre guide et de notre chauffeur, nous avons pu voir (de très, très près!) trois lionnes en train de manger un gnou! C’était assez intimidant, mais quel spectacle de la nature! Un peu plus tard, nous avons aussi vu un lion mâle et c’est sans compter les girafes, gnous, gazelles, hippopotames et autres que nous avons aussi eu la chance d’apercevoir! Pour terminer, notre aventure ne serait pas complète sans que nous restions coincés avec le camion! En plaine savane africaine, nous sommes restés pris dans un profond trou d’eau avec comme fond, de la boue!  Samuel et Nicolas nous ont sorti de là en 1h30 (encore une fois, on avait bien fait ça…!) et on nous a répété à plusieurs reprises : ‘’hakunamatata’’ qui comme dans le film signifie ‘’pas de problème’’! C’était déjà la fin du Kenya : route vers Nairobi, dodo et le lendemain, avion vers Moshi, ville du Kilimanjaro où une toute autre aventure allait débutée!
Les lionnes en plein repas

Le roi de la jungle!

Quelques anecdotes culturelles…
-       - Chez l’ethnie Luo (à l’ouest du Kenya), les enfants sont nommés selon le moment de la journée où ils sont nés! Heureusement qu’on leur donne aussi un prénom chrétien pour les différencier davantage!
-       - Dans la culture masai et même kényane, la vache représente le principal signe de richesse. Plus une personne possède de vaches, plus elle est riche. C’est en quelque sorte la colonne vertébrale de l’économie et comme nous a dit notre guide Nicolas, lorsqu’il y a une sécheresse, le Kenya tombe en récession! C’est important à ce point-là!
-     - Dans la même veine que le point précédent, lorsqu’il y a un mariage kényan, l’homme doit offrir un cadeau à la famille de sa future femme et les vaches sont le principal outil de négociation. Plus la fille est jolie et éduquée, plus elle est cher et donc, plus elle vaut un nombre élevé de vaches!

Nous pourrions vous parler durant des heures de tout ce que nous avons appris sur la culture masai et kényane… C’était une expérience inoubliable et un autre visage de l’Afrique pour nous à ajouter à nos autres découvertes.

On vous embrasse!
Annick et Nic

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