Kamsar, 6 octobre 2012
Nous voici maintenant de retour
après un trop court passage en Afrique de l’Est! Une Afrique bien différente de
celle où nous vivons et de laquelle nous revenons la tête et le cœur remplis de
beaux souvenirs et d’une panoplie d’émotions.
Premier arrêt : le Kenya et
plus précisément le parc du Masai Mara et ses environs. Après un toujours long
trajet en avion (sortir de la Guinée est loin d’être facile!), nous avons
finalement atterri à Nairobi, la capitale du Kenya. Nous étions pris en charge
par une agence (IntoAfrica qui fut tout simplement impeccable), donc pas trop
de souci. Il y avait quelqu’un pour nous prendre à l’aéroport et nous amener au
centre-ville, à notre hôtel. Les gens parlent très bien l’anglais (c’est la
langue d’enseignement) et aussi le swahili. À première vue, Nairobi est une
ville en fort développement, propre et surtout dans un trafic automobile
constant! Il n’y a pas vraiment de panneaux routiers, donc ça donne ce que ça
donne! Après s’être rapidement installés à l’hôtel, nous avons découvert une
toute autre Nairobi… Nairobi la dangereuse qui devient une ville fantôme la
nuit tombée. En plein centre-ville, il y a des gardes de sécurité à tous les 10
mètres, on se fait analyser au détecteur de métal en entrant et en sortant de
l’hôtel, un gardien de l’hôtel nous accompagne pour tous nos déplacements (que
ce soit sur 10 mètres ou 1 km), il y a de nombreux enfants de la rue, des itinérants,
des gens douteux, etc. Nous n’avions jamais rien vu de tel. Heureusement, le
lendemain, c’était le départ pour le safari!
Le lendemain, à l’heure convenue
nous attendait notre équipe de trois personnes : David, le cuisinier,
Samuel, le chauffeur et Nicolas, le guide. Nous sommes donc partis tous les
cinq dans un vrai pick-up de safari! Nic était bien content! Premier
arrêt : le Grand rift, tout juste à l’extérieur de Nairobi. Un paysage à
couper le souffle qu’on aperçoit perché du haut de la colline. C’est vers cette
plaine que nous nous dirigeons afin d’aller rencontrer les Masais. Plus nous
nous y enfonçons, plus les paysages sont arides, plus il y a d’énormes
troupeaux de vaches et de chèvres et les Masais dans leur fameux habit
traditionnel se dévoilent à nous. Suite à notre arrivée au premier campement
(emplacement superbe entouré d’acacias, les arbres célèbres des safaris du
Kenya et de la Tanzanie), nous avons rencontré Jonathan, notre guide Masai.
Nous nous sommes promenés avec lui dans la plaine alors qu’il nous expliquait
plusieurs traditions masais, leur mode de vie, etc. Durant cette promenade,
nous avons eu la chance de rencontrer un groupe d’hommes qui préparait un
mouton venant tout juste d’être tué (la tête traînait encore dans l’arbre
derrière le groupe à titre de trophée!).
Dans la tradition masai, les hommes mangent séparés des femmes. Nous
n’avons pas vraiment réussi à savoir pourquoi, mais c’était comme ça, c’est la
tradition. Les hommes préparaient donc deux plats. Dans le premier, ils
faisaient cuire un gros morceau de mouton dans un bouillon et dans le deuxième,
ils faisaient sauter de petits morceaux de mouton dans la graisse de l’animal.
À la fin, ils y rajoutaient le sang de la bête… Nous avons goûté avant
l’épisode du sang et c’était très bon! Ensuite, nous avons quitté les hommes
pour aller rencontrer les femmes au village. Un accueil très chaleureux nous
attendait. Ici, afin de saluer, on serre la main des adultes et on touche la
tête des enfants (c’est un signe de respect envers les adultes) en disant
‘’sopa’’. Suite aux salutations, nous avons pu visiter une maison
traditionnelle masai. Celle-ci, très typique, était composée de quatre
pièces : une pour un veau, une pour une chèvre (ils éloignent la mère de
ses petits la nuit afin d’avoir du lait le matin), une pour le lit du mari et
la cuisine et la dernière pour le lit de la mère et des enfants. Dans la
tradition masai, c’est la femme qui construit la maison (Nic trouvait que
c’était un très bon concept! Hihihi!) et celle-ci est bâtie à l’aide de bois et
d’un mélange de fumier, de cendres et d’argile. Pendant que nous étions dans la
maison, nous avons été bénis d’un phénomène naturel…! Il y a des milliers
d’abeilles qui ont commencé à envahir la maison… Nous paniquions un peu, mais
Jonathan nous disait que c’était une bénédiction et que nous allaions sortir de
la maison ‘’pole, pole’’ qui signifie ‘’lentement, lentement’’. Nous sommes
sortis le plus rapidement que nous permettait la culture masai (soit,
définitivement pas assez rapidement vu les circonstances!) et personne ne fut
piquée! Mais ouf, que d’émotions! Une fois à l’extérieur, nous pouvions voir le
nuage d’abeilles qui entrait et sortait de la maison! C’est sur ces émotions
que s’est terminée notre première journée de safari!
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Nous avec en arrière-plan, le Grand Rift |
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La vue de notre campement |
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Les hommes préparant le mouton |
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Notre guide Jonathan et une maison typiquement masai |
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Nous et nos nouveaux amis |
Le lendemain, c’était une autre
journée consacrée aux Masais. Nous avons débuté avec une promenade afin de voir
quelques animaux (singes, impalas) tout en nous dirigeant vers une petite école
de brousse masai! Les enfants ont chanté pour nous : c’était super!
C’était maintenant le moment de dire au revoir à Jonathan afin d’aller rendre
visite à un autre projet masai, le Maji Moto. À titre de bienvenue, nous avons
eu droit à la célèbre danse masai (où les hommes sautent très haut et lancent
des cris de guerriers!). Nous avons d’abord visité un village où vivent
uniquement des femmes veuves et des jeunes filles rescapées de mariages forcés.
Plus tard, Nic a aussi pu se pratiquer à lancer la lance avec laquelle les
hommes chassent! Il aurait eu besoin d’un peu de pratique encore afin de nous
ramener un souper, par contre! Pour terminer notre rencontre, nous avons visité
une école dédiée à l’insertion des enfants masais dans le système scolaire
kényan. C’est aussi là entre autre que certaines jeunes filles rescapées vont à
l’école. C’était un projet inspirant où tout le monde y mettait son cœur! Après
toutes ces visites, c’était maintenant le moment d’aller à la rencontre des
animaux dans le parc du Masai Mara! Nous avons pu y voir des gnous, des zèbres,
des phacochères, des gazelles, des buffles, des éléphants, deux lions (c’est
déjà un de plus que l’année dernière!) et surtout des guépards qui
s’apprêtaient à aller chasser! Le tout dans un décor enchanteur digne de tous
nos rêves de safari!
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Des girafes sur la route |
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Des veuves du projet Maji Moto |
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Les petits Masais de l'école |
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Zèbres dans le Masai Mara |
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Un paysage classique de la savane africaine |
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Maman et bébé éléphant |
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Un guépard se préparant à aller chasser |
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Le camion de safari |
Pour la troisième et déjà dernière
journée de ce court safari, nous sommes retournés une autre fois dans le Masai Mara
et la chance était vraiment avec nous!
Grâce aux yeux de lynx de notre guide et de notre chauffeur, nous avons
pu voir (de très, très près!) trois lionnes en train de manger un gnou! C’était
assez intimidant, mais quel spectacle de la nature! Un peu plus tard, nous
avons aussi vu un lion mâle et c’est sans compter les girafes, gnous, gazelles,
hippopotames et autres que nous avons aussi eu la chance d’apercevoir! Pour
terminer, notre aventure ne serait pas complète sans que nous restions coincés
avec le camion! En plaine savane africaine, nous sommes restés pris dans un
profond trou d’eau avec comme fond, de la boue! Samuel et Nicolas nous ont sorti de là en 1h30 (encore une
fois, on avait bien fait ça…!) et on nous a répété à plusieurs reprises :
‘’hakunamatata’’ qui comme dans le film signifie ‘’pas de problème’’! C’était
déjà la fin du Kenya : route vers Nairobi, dodo et le lendemain, avion
vers Moshi, ville du Kilimanjaro où une toute autre aventure allait débutée!
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Les lionnes en plein repas |
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Le roi de la jungle! |
Quelques anecdotes culturelles…
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- Chez l’ethnie Luo (à l’ouest du Kenya), les enfants
sont nommés selon le moment de la journée où ils sont nés! Heureusement qu’on
leur donne aussi un prénom chrétien pour les différencier davantage!
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- Dans la culture masai et même kényane, la vache
représente le principal signe de richesse. Plus une personne possède de vaches,
plus elle est riche. C’est en quelque sorte la colonne vertébrale de l’économie
et comme nous a dit notre guide Nicolas, lorsqu’il y a une sécheresse, le Kenya
tombe en récession! C’est important à ce point-là!
- - Dans la même veine que le point précédent, lorsqu’il y
a un mariage kényan, l’homme doit offrir un cadeau à la famille de sa future
femme et les vaches sont le principal outil de négociation. Plus la fille est
jolie et éduquée, plus elle est cher et donc, plus elle vaut un nombre élevé de
vaches!
Nous pourrions vous parler durant
des heures de tout ce que nous avons appris sur la culture masai et kényane…
C’était une expérience inoubliable et un autre visage de l’Afrique pour nous à
ajouter à nos autres découvertes.
On vous embrasse!
Annick et Nic
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